
Tunis – Les positions constantes de la Tunisie en soutien à la cause palestinienne se renouvellent, le pays affirmant toujours le droit du peuple palestinien à la liberté et à l’indépendance, tout en condamnant fermement les violations israéliennes continues contre les civils dans la bande de Gaza. Ces positions reflètent la profondeur des relations historiques entre la Tunisie et la Palestine, ainsi que leur solidarité populaire et politique face aux souffrances des Palestiniens sous l’agression et le blocus.
Dans une démarche témoignant de cette solidarité renouvelée, la caravane humanitaire “La Résistance”, organisée par la Coordination pour l’action conjointe en faveur de la Palestine, a quitté lundi matin la capitale tunisienne. Cette caravane terrestre vise à briser le blocus imposé sur la bande de Gaza depuis plus de 600 jours, avec une large participation d’activistes et d’acteurs provenant des pays du Maghreb.

Ce soutien tunisien fort ne se limite pas au niveau politique et humanitaire, mais s’étend également au niveau technique, puisque l’ingénieur tunisien Mohamed Zouari, pionnier dans la fabrication des drones utilisés par la résistance palestinienne à Gaza, incarne un exemple du soutien technologique apporté par la Tunisie à la résistance, renforçant ainsi ses capacités de défense.
Les participants à la caravane se sont rassemblés devant le siège du ministère du Tourisme, sur l’avenue Mohamed V à Tunis, où les inscriptions ont été enregistrées et les drapeaux palestiniens ainsi que des slogans dénonçant les crimes de l’occupation ont été brandis, avant de se diriger vers le poste-frontière de Ras Jedir, à la frontière libyenne.

Le porte-parole officiel de la caravane, Wael Nawar, a déclaré que la caravane compte environ 1500 Tunisiens et 200 Algériens. Elle porte un message de solidarité avec le peuple palestinien et appelle « tous les libres du monde à agir en faveur du droit palestinien et à refuser le génocide continu », selon ses propos. Il a aussi indiqué que cette initiative vise à ouvrir des canaux de coordination avec des organisations humanitaires arabes et internationales pour faciliter ultérieurement les opérations de secours.
Médenine accueille la caravane et une délégation du Sud algérien

Dans la ville de Médenine, au sud du pays, les habitants ont accueilli lundi une délégation venue du sud de l’Algérie qui rejoindra la délégation algérienne participant à la caravane. Un rassemblement de solidarité massif a été organisé sur la place des Martyrs, où des drapeaux palestiniens, tunisiens et algériens ont été brandis, accompagnés de slogans dénonçant l’agression israélienne contre Gaza.

Abdelwahab Ben Khalifa, chef de la délégation du Sud algérien, a indiqué que la participation à cette caravane est une expression du soutien des peuples maghrébins au peuple palestinien assiégé, face à la famine et à la destruction continues.
Il a précisé que la délégation algérienne est composée d’environ 200 participants, certains ayant rejoint le cortège depuis la capitale tunisienne, tandis que d’autres sont arrivés à Médenine pour s’intégrer à la caravane, qui poursuivra sa route vers Ben Guerdane, puis le poste-frontière de Ras Jedir pour traverser vers la Libye, avant de se diriger vers Le Caire puis le passage de Rafah à la frontière égypto-palestinienne.
Un message politique et non une aide directe
De son côté, Nizar Jarray, membre de l’équipe organisatrice de l’accueil de la caravane à Médenine, a souligné que la caravane ne vise pas à fournir une aide directe aux habitants de Gaza, mais cherche plutôt à envoyer un message politique fort pour briser le blocus imposé à la bande de Gaza. Il a précisé que les appels à la collecte de dons matériels lancés sur les réseaux sociaux sont uniquement destinés à couvrir les besoins de l’équipe participante durant le trajet.
Jarray a ajouté que la caravane représente un cri populaire arabe contre l’occupation et ses violations, ainsi qu’une pression symbolique défiant le silence international, face à la poursuite de l’agression israélienne et la violation des normes et lois internationales.
Bassam ouda